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Albelhamid Ben Badis (arabe :عبد الحميد بن باديس), né le 16 avril 1889 à 16:00 (et enregistré le jeudi 5 décembre 1889, au registre de l’état civil) à Constantine, ville au nord-est de l’Algérie, était une figure emblématique du mouvement réformiste musulman en Algérie. Albelhamid Ben Badis était le fils d’une famille de vieille bourgeoisie citadine, dont il revendiquait les origines berbères remontant aux Zirides, dynastie musulmane fondée au Xe siècle par Bologhine ibn Ziri.
Ben Badis fonda en 1931 l’Association des oulémas musulmans algériens. C’est dans le mensuel al-Chihab qu’il publia, de 1925 jusqu’a sa mort, ses idées réformistes qui concernaient tant le domaine religieux que politique. Il est décédé le 16 avril 1940 à Constantine.
Ben Badis a grandi dans un entourage pieux, ce qui fait qu’il a appris le Coran à l’âge de treize ans.
Très jeune, il est placé sous le préceptorat de Hamdân Lounissi. Celui ci a marqué durablement la jeunesse de Ben Badis, si bien qu’il n’avait jamais oublié son conseil: « apprend la science pour l’amour de la science, non pas pour le devoir ». Hamdân Lounissi lui fit aussi promettre de ne jamais devenir fonctionnaire pour le compte de la France (État colonial en ce temps là). Il était aussi connu pour avoir toujours défendu les droits des habitants musulmans de Constantine.
En 1908, Ben Badis décide de commencer son premier voyage pour la science vers la mosquée Zitouna de Tunis qui était en ce temps-là un grand centre de science.
À la mosquée Zitouna, son horizon commence à s’agrandir. Il y rencontre beaucoup de savants qui ont influencé sa personnalité et son orientation. Parmi eux, Cheik Mohamed Al Nakhli qui a enraciné en lui l’idéologie de la réforme, comme il lui a montré la bonne méthode pour comprendre le Coran. Il y avait aussi Cheikh Mohamed Al Taher Ben Achour qui l’a guidé vers l’amour de la langue arabe et la dégustation de sa splendeur. Quant au Cheikh Al Bachir Safer, il poussa Ben Badis à s’intéresser à l’Histoire et aux problèmes contemporains des musulmans, ainsi qu’à trouver une solution pour repousser le colonialisme occidental et ses séquelles.
Après son retour en Algérie, il commence aussitôt à enseigner à la mosquée Djamaa Al Kabir à Constantine. Mais ceux qui s’opposaient au mouvement réformiste musulman, ont voulu l’interdire, ce qui l’a poussé à partir de nouveau, mais vers le Moyen-Orient cette fois-ci.
Après avoir accompli le pélerinage à la Mecque et Médine, Ben Badis y est resté trois mois pour donner des cours au masjid annabaoui.
Il y rencontrera par la suite son ami et l’un des partisans du mouvement réformiste musulman, Cheikh Bachir Al Ibrahimi. Cette rencontre sera le point de départ de la réforme en Algérie, puisque les deux se sont rencontrés et ont longuement discuté afin de mettre au point un plan de réforme clair. Cheikh Hussein Ahmed Al Hindi, résidant lui aussi à Médine, lui a conseillé de retourner en Algérie qui avait besoin de lui.
Sur la route du retour, Ben Badis visite la Syrie et la mosquée al-Azhar d’Égypte où il rencontra beaucoup d’hommes de scieEn 1913, Ben Badis retourne en Algérie et s’installe à Constantine où il entame son travail d’enseignement. Il commence par donner des cours à la mosquée, aux petits puis aux grands. Par la suite, il commence à développer l’idée de fonder l’Association des oulémas musulmans algériens.
En 1936, Ben Badis participe à la fondation du "Congrès musulman algérien" (CMA). Ce dernier est disloqué durant l’été 1937.
La même année, Ben Badis revient à la tête de l’Association des oulémas musulmans algériens.
Il faudrait souligner que l’une des préoccupations majeures, durant cette période de la vie de Abdelhamid Ben Badis, était la lutte contre la répression qui s’abattait sur les patriotes algériens et la dénonciation de la propagande fasciste et des agissements antisémites. Tout cela, il le faisait en pratiquant son travail quotidien en tant que journaliste.
Le 16 avril 1940, Ben Badis meurt dans sa ville natale Constantine. Il fut enterré en présence de 20 000 personnes. Ses obsèques prirent l’aspect d’une gigantesque manifestation humaniste, anticolonialiste et démocratique, principes mêmes qui ont mené la vie de ce grand héros algérien.
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